Depuis mardi 08/08/2007, il est interdit de consommer tout poisson peche dans le Rhone en raison d'une pollution sans precedent aux polychlorobiphenyles (PCB) qui concerne desormais la quasi-totalite du bassin francais du fleuve, de l'est de Lyon à la Mediterranee. Les prefets du Vaucluse, du Gard et des Bouches-du-Rhone ont signe un arrete d'interdiction dans la journee de mardi, apres ceux du departement du Rhone en septembre 2006, de l'Ain et l'Isere en fevrier 2007, et de l'Ardeche et la Drome en juin dernier. La mesure a ete prise "en raison d'analyses defavorables revelant une contamination de ces poissons en PCB", plus connus sous le nom de pyralenes, a precise la prefecture du Vaucluse, dans un communique. Interdits à la vente en France depuis 1987, les PCB sont connus pour entrainer chez l'homme, s'ils sont ingeres regulierement sur une longue duree, des problemes de fertilite, de croissance ou des cancers. Utilises notamment dans les transformateurs electriques, ils font partie des douze polluants chimiques particulierement dangereux, appeles par l'Onu polluants organiques persistants (POPs). Ils ont ete largement deverses dans le Rhone dans les annees 1980. Tres peu solubles, ils se sont accumules dans les sediments, puis dans les graisses des poissons. Le contact sur la peau "ne presente pas de danger", a affirme le directeur des services veterinaires du Vaucluse, Francois-Xavier Temple. Une exposition de courte duree non plus. La baignade et les sports nautiques ne font d'ailleurs pas l'objet d'interdiction. En juin, la prefecture de la region Rhone-Alpes avait indique que la teneur en PCB des poissons peches en differents points du Rhone pouvait atteindre jusqu'à sept fois le seuil autorise par l'Organisation mondiale de la sante, soit 8 picogrammes/g (l'unite utilisee pour les dioxines sur le plan de la toxicite). Il avait alors ete decide d'etendre "jusqu'à la mer" les analyses qui s'etaient arretees, à l'epoque, à la Drome. Les resultats, mauvais, sont connus depuis trois jours. "Ce n'est pas une surprise, a reagi le president du groupe Verts au conseil regional Provence-Alpes-Cote d'Azur. Comment croire que la contamination se soit arretee en amontИ" Selon lui, "on paie aujourd'hui la gestion des dechets du passe. (...) Il en va de la sante de tout le monde". D'apres la directrice departementale des services veterinaires des Bouches-du-Rhone, Joelle Feliot, les taux releves dans le sud sont "superieurs aux normes mais pas catastrophiques", et "moins eleves que ceux qu'on peut avoir" plus au nord. La prefecture de la region Rhone-Alpes, coordinatrice du bassin du Rhone, a confie une enquete à la Direction regionale de l'environnement (Diren) pour rechercher les causes de cette contamination, ses consequences ainsi que la maniere de la juguler. Un pre-rapport de synthese a conclu que les sources de contamination etaient "anciennes, multiples et difficilement identifiables". "L'origine à ce stade n'est pas connue mais il y a des suspicions. La pollution ne peut venir que du relargage de dechets", a indique Mme Feliot. Selon elle, la Drire a conclu qu'il n'y avait pas de rejets dans les Bouches-du-Rhone, "mais probablement en amont". Interrogee sur les rejets de l'usine Tredi de Saint-Vulbas (Ain), l'une des deux en France habilitees à retraiter les appareils contenant des PCB et à rejeter de faibles quantites de ce produit dans le Rhone, elle a declare: "ce sont des installations classees soumises à des normes tres strictes. (...) La Drire de l'Ain suit cela." Par Ouerdya AIT-ABDELMALEKMARSEILLE (AFP)
Ой-ой! Я вчерась наелась макрели выловленной около Сант-Мари, а там, как известно, втекает в море малая Рона! :icon_sick: :crazy-1: